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Par yanike le 29 Octobre 2005 à 11:18
Que de plaisirs procure l'image,
Que de convoitises autour de l'oeil.
Identique au parfum de la rage,
L'hypnose du beau est celle du cercueil.
Ephémère comme le déclin de l'âge,
L'essence de la beauté accueille
Les aveugles de cet engrenage
Et, traitresse, les abandonne au seuil
A des plaisirs scatophages.
Comment voulez-vous que l'on ne veuille,
Somme toute, devenir anthropophage
Si l'on goûte la vie à plein linceul,
Si, plutôt que de couler, on nage ?
La noisette est à l'écureuil
Ce que les énigmes sont au sage,
Et si le temps que tombe une feuille
Suffit à atteindre l'autre rivage,
Alors s'achèvera le recueil
Où l'on a tourné tant de pages ...
Moralité :
Le laid n'est beau que si l'on sait le voir,
alors que le beau ne le reste que jusqu'à
ce qu'il soit mûr.
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Par yanike le 28 Octobre 2005 à 14:46
Il se peut qu'un jour on nous demandera
Ce que l'on pense de ceci ou de cela.
Et si l'on ne sait supputer la chose
Ou que d'exprimer nos pensées on n'ose
Car celles-ci ne sauraient être toujours roses,
Il se peut de nouveau qu'on nous sommera
D'expliquer pourquoi notre silence est roi.
Et si ce doute persiste, il sera la cause
Que plus jamais de questions on ne nous pose...
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Par yanike le 28 Octobre 2005 à 14:17
Il fait beau, le soleil brille
Au firmament de notre amour qui scintille;
Tel le vent véhiculant une brindille
En attendant la métamorphose d'une chenille.
Au coin de la rue de la Muette
Se trouve l'âme du plus piètre des poêtes
Simple comme une petite fille et ses couettes
Naïf comme un miroir aux alouettes.
Son esprit, qui se contentait de hanter naguère,
File, vole, tourne, et erre.
Il est et existe sans rien faire
il fait parti de notre vie, de notre terre.
Et si nous laissons ce secret en lieu sûr
Détruire la raison au fur et à mesure
Laissant place au rêve pour qu'il perdure
Il nous conservera altruistes et purs ...
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Par yanike le 28 Octobre 2005 à 14:11
Aimons-nous souffrir,
Ou est-ce l'objet de notre désir ?
Devons-nous en mourir,
Ou se contenter d'en rire?
Notre esprit nous contraint-il pour en jouir
A oublier indubitablement notre avenir ?
Coucher des mots sans les écrire,
Aligner des phrases sans réfléchir,
Comprendre sans toutefois reagir,
Juger les pensées d'autrui sans savoir les lire.
Inutile de se leurrer pour fuir
Il suffit de déambuler sans courir
Devant notre destin que nous voyons fletrir
Face aux regards auxquels nous ne pouvons que sourire
fermant les yeux en imaginant le pire
Ingurgitant sans le savoir un quelconque elixir
Qui nous permettrait éventuellement d'en finir ...
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Par yanike le 27 Octobre 2005 à 21:52
Sur l'échelle de la volupté des sens,
L'art d'écrire, pour un gourmet
Se nivelle avec l'art d'aimer.
Ces deux besoins fondent leur essence
Avec un goût d'éternité.
Ecrire pour être fidèle à ses pensées,
Aimer pour ne pas faire de fautes sous la dictée.
Si l'amour de l'écriture se laisse distancer,
Les écrits amoureux n'auront aucun sens.
Et l'être aimé, quoiqu'il en pense,
Trouverait en cela une offense,
D'être confronté à un nonsens,
Lui qui rêve d'un amour si dense
Non pas en guise de récompense
Mais uniquement pour preuve de son existence,
Grâce à une combinaison de mots intense...
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