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Il est un fleuve qui côtoie au levant
Une coupe transparente trés pure,
Dans une plaine verdoyante, s'étendant
Vers les myriades d'astres du jeune azur.
Le temps est comparable à ce fleuve
Qui coule sous une couche de glace,
Jusqu'ici illusoire, et qu'il nous meuve
Tels des plantes aquatiques tenaces,
De nos racines vers le haut de nos tiges,
De notre naissance vert notre mort.
Et nul ne peut quitter ce fleuve qui fige
Ceux qui tentent d'y échapper encore,
Et nul ne saurait le remonter à contre-courant,
Ne fût-ce qu'un instant.
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